Cet article revient sur certaines tensions préalables à une version mondialisée des pratiques littéraires, en resituant celles-ci dans le cadre des « transitions » postcoloniales du siècle dernier — stade auquel s’impose un aspect collectif aux choix d’écrivains travaillant dans divers contextes « dominés » mais, aussi, où la dimension utopique d’une adhésion à la croyance littéraire se révèle comme élément critique de la littérarité. La référence aux exemples du Sénégalais Léopold Sédar Senghor et de l’Irlandais Máirtín Ó Cadhain, volontairement confrontés, permettra d’évoquer deux choix particulièrement significatifs dans cette perspective, ceux de la langue et du genre littéraire, dans ce qu’ils ont d’indissolublement singulier et pluriel.